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"L'important n'est pas la destination, c'est le voyage" RL Stevenson
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vendredi 19 février 2010
La boucle
Nous étions à 330 kms de Vientiane lorsque Manu me dit un matin au petit-déjeuner: « A ce rythme nous serons arrivés dans 2 jours. Que dirais-tu de faire une boucle de 300 kms à l’est du pays? Les paysages karstiques sont parait-il magnifiques. Nous n’avons pas encore fait de montagnes et cela me plairait bien. Sur la route nationale, nous filons et cela commence à manquer d’intérêt! »
Je lui réponds: « La route est à priori non bitumée, caillouteuse par endroit et puis on commence à se rapprocher du but, pourquoi rajouter des kilomètres en plus. Le nord du Laos va être suffisamment montagneux! ».
Il avait déjà planifié les étapes et regardé les points d’intérêts touristiques. Il suscite ma curiosité!
Nous plions bagages et partons faire cette boucle!
En route, nous visitons des grottes et admirons le paysage réellement magnifique. La route serpente au milieu de massifs karstiques impressionnants de hauteur et traverse de petits villages typiques. Lorsque nous nous arrêtons en milieu d’après-midi pour nous ravitailler en eau, une jeune femme demande notre destination. A notre réponse, elle éclate de rire en nous faisant comprendre que la route est extrêmement raide et que nous ne monterons pas avec tout notre barda.
Nous partons néanmoins. Nous apercevons le sujet de rigolade de cette dame. Il s’agit d’une pente de plus de 15% de moyenne. Nous n’avons jamais vu de pente comme ça auparavant (même dans les Alpes). Nous avons l’impression que les laotiens ont voulu économiser le nombre de virages et la quantité de bitume tout en dépassant le record de la route la plus raide du monde.
Nous moulinons sur le vélo pour essayer de grimper. Nous nous arrêtons au bout de 700m hors d‘haleine, poussons le vélo pendant 200m puis remontons en selle à l’assaut de cette montagne et ainsi de suite pendant 5 kms! Nous atteignons le sommet presque morts!
Le lendemain, la route est moins raide mais en très mauvais état: le bitume a cédé sa place à une mauvaise route en terre caillouteuse. Au 45 ème kilomètre, nous entendons un drôle de bruit que Manu attribue immédiatement au son de rayons cassés. 4 rayons cassés! Il essaie de réparer la roue mais la cassette est grippée et il est impossible de remplacer les rayons sans enlever celle-ci. Il va falloir trouver un autre moyen de locomotion. Nous arrêtons un pick up qui nous prend en stop avec passepartout. Je fais le reste de la route assise à côté d’un homme armé d’une kalachnikov. Je ne suis pas rassurée. Ces hommes sont néanmoins charmants et nous déposent dans la ville la plus proche à 40 kms sans rien nous demander et après nous avoir offert à boire et à manger!
Passepartout a moins apprécié le voyage et le cadre a été endommagé par les trop nombreux chocs de la route. Après quelques heures de réparation, il est prêt pour repartir.
Le lendemain, nous franchissons avec hardiesse un col et le descendons à vive allure. Nous sommes contents de nous, soulagés d’être sortis de ces montagnes et les admirons au fur et à mesure que l’on s’en éloigne.
A peine 1 heure plus tard, nous nous retrouvons devant des massifs karstiques sans trouée apparente. A mesure que l’on s’en approche, nous comprenons qsue cela va encore grimper. Nous sommes découragés d’autant que la pente est encore raide. Nous poussons le vélo dans les premiers virages. J’avoue à Manu que pour clôturer le tout nous n’avons presque plus d’eau (je suis responsable de l’eau!). Nous grimpons péniblement ce 2ème col qui offrira toutefois une vue splendide ! Un 3ème col nous attend encore ce jour là! Sur les derniers kilomètres, je suis tellement fatiguée que je tourne les jambes sans force en laissant à Manu le soin de nous mener à bon port.
(écrit par Nawal)
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