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"L'important n'est pas la destination, c'est le voyage" RL Stevenson
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vendredi 19 février 2010
Les rayons de miel
A midi, nous faisons souvent une halte dans de minuscules villages. Pour déjeuner, les plats disponibles se résument généralement à une soupe de nouilles. Après le repas nous sommes en manque d’un petit dessert alors nous prenons des bananes ou des gâteaux de riz soufflé.
Un jour, un homme m’aborde. Il revient de la forêt avec sa récolte toute fraiche dans un seau. Il s’agit de rayons de miel qui se présentent sous la forme d’une grande galette de 80 cm de circonférence. Il me dit que c’est délicieux. Je me laisse tenter et lui en demande un morceau qu’il s’empresse de couper et de mettre dans un sac plastique. En prenant le sac, je m’aperçois que des asticots bougent au fond. Intrigué, je regarde de plus près et je constate que la galette n’est pas constituée de rayons de miel mais par des centaines d’alvéoles avec des larves d’abeilles. Les abeilles sont à différents stades de développement depuis le gros asticot blanc jusqu’à la petite abeille transparente. Chaque larve bouge dans son alvéole. L’homme a du lire ma perplexité sur mon visage car il éclate de rire. Il m’explique alors comment les manger. Il ouvre une alvéole avec les ongles, en sort la larve et l’avale. Il me tend le sac pour que je l’imite. Un peu réticent, j’ouvre également une alvéole. Je choisis une larve sous forme d’un asticot (au moins je suis sûr que le dard n’est pas encore formé). L’asticot bouge au bout de mes doigts. Je l’avale. Dans la bouche, la larve libère un suc proche du miel qui est plutôt bon. J’en prends une autre. Nawal me regarde horrifiée et dégoutée. Elle ne veut plus que je l’approche et n’a décidément plus faim. Après en avoir mangé une quinzaine, nous repartons. J’accroche le sac à l’arrière du vélo malgré les récriminations de Nawal qui me promet tous les maux de l’enfer si jamais elle retrouve un seul asticot dans ses affaires. Au bout d’une quinzaine de kilomètres, sous pression féminine, je me débarrasse du contenu du sac. C’est dommage, Nawal pédalait drôlement vite depuis que 200 larves gigotaient à quelques dizaines de centimètres de ses fesses.
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Sacré Nawal !! tu aurais donc peur de la petite bête ! pourtant elle ne mangera pas la grosse bête !! rires !!
RépondreSupprimerTu m'éclates!! aprés le coup du piment, la larve d'abeille ! trop fort ! je vais pouvoir te charier !!bisous estelle