Partir à l’inconnu et quitter le confort quotidien ne me fait pas peur mais je ne suis pas sûr que le nomadisme plaise aux enfants. Vont-ils accepter de ne plus avoir de chez eux pendant 5 mois? De ne pas savoir le matin où ils vont dormir le soir?
Bien sûr partir sur les routes apporte son lot de craintes (maladie, accident….) mais finalement, la question qui m’obsède le plus est: ce voyage est-il une envie personnelle à Nawal et moi que nous imposons à nos enfants? Le voyage va t-il les changer comme il nous a changé? Vont-ils s’épanouir, grandir et mûrir? Les semaines à venir vont m’apporter la réponse à cette question cruciale.
Je sais que nous écrivons l’histoire familiale mais… Je crois que je me mets trop de pression!
Une semaine avant de partir, nous avons fait un test pour voir si tout rentrait dans les bagages. Heureusement, la réponse est oui mais nous sommes lourds, trop lourds. 70 kg sans compter l’eau et la nourriture, cela fait beaucoup. Le moteur Bosch de Nawal ne sera pas de trop pour tracter la carriole de 30 kg!
Enfin, le départ. Nous partons sous les encouragements de nos amis. A la gare, Julien, Manue et Apolline sont venus nous dire au revoir. Ils sont les bienvenus pour nous aider à monter dans le train en moins de deux minutes, nos 4 vélos, 3 sacs et 10 sacoches!
Nous arrivons à Paris où une collègue de Nawal, Virginie et sa famille sont venus nous saluer. Je montre aux enfants l’Opéra, le Louvre, Notre-Dame. Circuler à vélo à Paris est devenu vraiment facile depuis la multiplication des pistes cyclables. Nous prenons le train de nuit et le lendemain matin nous arrivons à Toulon.
Nous sommes accueillis chez nos vieux amis Agnès et Ian. Nous les retrouvons après une longue absence et nous avons l’impression que rien n’a changé depuis notre vie de trentenaires. Seuls les enfants, préadolescents, nous rappellent que nous avons vieillis.
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