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"L'important n'est pas la destination, c'est le voyage" RL Stevenson


Ce site est un blog de voyage d'une famille à vélo. Il a principalement comme but de donner de nos nouvelles à notre famille et amis. Les visiteurs sont les bienvenus.

samedi 6 novembre 2010

De la piste

A Tupiza, nous avons fait une randonnée à cheval. Pendant deux jours, je me suis senti comme John Wayne au milieu des gorges rouges, des rios et des innombrables cactus. Le troisième jour je me suis senti en piteux état avec des douleurs aux adducteurs et aux fesses que je n’ai jamais eues même après les plus longues étapes de vélo.
Comme nous avons un peu de temps avant que Simon ne nous rejoigne à Sucre, nous décidons de faire un détour (encore un) pour gagner Potosi. Au menu, près de 500 km de pistes traversant de beaux paysages.
Le premier jour se déroule sans difficulté mais le deuxième nous plonge dans un profond canyon. Arrivés au fond, une montée de 1700m nous attend pour gagner le col situé à plus de 4000m. L’ascension est difficile. La température est de 40° et la piste est tellement mauvaise et raide que nous devons souvent pousser le vélo. Lorsqu’un camion nous croise, nous devons nous arrêter et nous coller contre la paroi rocheuse tandis qu’il frôle le ravin (pour avoir vu un camion et un bus tenter de se croiser, je sais maintenant que le plus fou n’est pas de faire du vélo en Bolivie mais bien de prendre un bus en Bolivie). Nous grimpons lentement, très lentement (5 km/h) sans arriver à nous caler dans un rythme confortable en raison de ces satanées pierres qui arrêtent les roues ou de ce damné sable qui fait patiner la roue arrière.
Le soir, épuisés, nous dormons dans un village. Le seul hébergement est un local composé de 4 lits pourris n’ayant ni eau ni toilettes.
Pour éviter la maladie de Chagas, nous poussons les lits et installons la tente à même le béton. Le lendemain, après une matinée à lutter contre le vent de face et les pierres de la piste, nous arrivons enfin devant les lagunes (la raison principale du détour). Le paysage est beau avec ses lamas et ses flamants roses mais nous sommes tellement fatigués que nous avons de la peine à en profiter.

 

Nous gagnons difficilement la petite ville d’Iscayachi. Cela fait trois jours qu’on ne s’est pas lavé et nous espérions un petit hôtel avec douche chaude mais le seul hébergement est encore une fois un local miteux sans eau. Je me dirige vers les douches publiques mais elles sont en panne. Je me résigne à me laver dans l’évier situé dans la cour. A la nuit tombée, en short, torse nu, frissonnant sous l’eau froide à 3500m d’altitude, je fais rire les enfants. C’est déjà ça!

Le lendemain, c’est avec le moral en berne que nous reprenons le vélo. Là, miracle, un bout d’asphalte apparait! Il s’ensuit une longue descente qui débouche sur une route vallonnée (et presque complètement bitumée) remontant un rio au milieu de vignobles (les vignes les plus hautes du monde?). Nous filons avec joie sur 125 km et gagnons la ville de Camargo. Cerise sur le gâteau, nous trouvons un hôtel offrant tout le confort moderne.

2 commentaires:

  1. Amanda was wondering if you are getting any flat tires on the poor roads?

    Also Happy Birthday!

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  2. Amanda, thankyou for introducing my next text called "la malédiction des crevaisons" (the curse of flats).

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