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"L'important n'est pas la destination, c'est le voyage" RL Stevenson
Ce site est un blog de voyage d'une famille à vélo. Il a principalement comme but de donner de nos nouvelles à notre famille et amis. Les visiteurs sont les bienvenus.
jeudi 25 novembre 2010
Le salar d’Uyuni
Le salar est un endroit mythique pour tous les cyclotouristes.
Cela fait quatre ans que nous rêvons d’y rouler. Enfin, nous y sommes. Il est là devant nous. Sa blancheur s’étend à l’horizon. Il cumule tous les superlatifs: désert le plus aride du monde, plus grande réserve de sel du monde, plus grande étendue plate du monde… Il contiendrait même 50% des réserves de lithium de la planète.
Nous sommes à Colchani, petit village vivotant de l’extraction du sel. A l’ombre d’une maison, en mangeant des sandwichs, nous devisons. Nous savons que le salar peut être très inhospitalier. Le vent peut souffler de façon très violente et la nuit la température peut atteindre les -15°. On se regarde. « On y va?» « Allez, en selle! »
Malgré nos 20 litres d’eau, les premiers tours de roue sur le salar sont faciles. Le sel est dense, roulant… et plat (chose rare en Bolivie). Nous sommes enturbannés dans nos chèches pour qu’aucun morceau de peau ne soit exposé à la morsure du soleil. La température est de 33°. Vers 17 heures, un vent de face commence à se faire sentir. Rapidement, il augmente en intensité. Malgré nos efforts, notre vitesse chute 12, 10 puis 8 km/h. Le vent souffle dorénavant par rafales violentes. Il est inutile de continuer. Nous n’atteindrons jamais ce soir l’île refuge au milieu du salar. Il va falloir camper au milieu du désert.
18h30, le soleil décline à l’horizon et la température chute. Nous nous habillons chaudement. Nous plantons la tente. « Planter » est un grand mot car malgré la pierre que nous avons pensé à apporter, les sardines ne s’enfoncent pas au delà de 2 cm (le sel est dur comme du béton). Nous renforçons les tentes en les attachant aux vélos. Simon est inquiet pour la sienne qui ploie dangereusement sous les rafales de vent. Il nous lance dépité « je vais faire du cerf volant toute la nuit ».
La température est dorénavant proche de 0°. Avec le vent violent, nous sommes frigorifiés. Nous nous réfugions dans l’abside de la tente où nous faisons chauffer la soupe. Dans mon sac de couchage, j’écoute le vacarme produit par le vent et je regarde avec inquiétude la tente qui brinquebale. Pourvu qu’elle tienne!
Le vent tombe brusquement à 3 heures du matin. A 5 heures, nous nous réveillons pour assister au lever du soleil. En sortant de la tente, nous sommes stupéfaits. Tout est calme. Nous sommes seuls sur cette immensité blanche. Les premières lueurs de l’aube apparaissent. Le spectacle est grandiose. Le soleil fait rapidement son apparition et réchauffe nos corps. Après le petit déjeuner, nous nous dirigeons vers l’île Incahuasi. Avec ses cactus et ses 2 maisons, celle-ci nous donne l’impression d’une oasis au milieu de tout ce sel. Une petite pause plus tard, nous roulons vers « l’isla pescado » éloignée de 20km. Cette dernière est complètement déserte. Nous décidons d’y camper pour prolonger la magie du salar. Nous trouvons une zone de campement probablement aménagée à l’époque des caravanes de sel. Nous sommes à l’abri du vent. Nous bivouaquons autour d’un grand feu et passons une nuit beaucoup plus calme que la précédente.
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Magique les photos!!!! Sur les premières , si on ne voit pas les fentes de dessication on pourrait penser que vous êtes sur la banquise!!!!
RépondreSupprimerMais le meilleur c'est le jeu de mot "en selle"....... CQFD!
Je vous embrasse et émerveillez moi encore un peu avant votre retour!!!!!
Manue
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerEt bien...après un an à dormir dans les endroits les plus beaux, majestueux et parfois difficiles du monde, cela vous être difficile de se coucher tous les soirs dans un bon lit, sous une grosse couette dans une chambre calme. J-5, alors, surtout, profitez bien.
RépondreSupprimerMille bisous
Aurélie
Can you please mail me a bottle of Bolivia's finest desert salt?
RépondreSupprimerI'd like to put it on my pomme de frits.