Présentations


"L'important n'est pas la destination, c'est le voyage" RL Stevenson


Ce site est un blog de voyage d'une famille à vélo. Il a principalement comme but de donner de nos nouvelles à notre famille et amis. Les visiteurs sont les bienvenus.

jeudi 13 mai 2010

4750 mètres


6 heures. Altitude 2700m. Le réveil sonne. Je l’éteins d’un geste rageur. Je l’avais mis tôt car aujourd’hui une grosse journée nous attend : 2300m de dénivelé positif dont une montée de 2800 m à 4700 m d’altitude sans possibilité d’étape intermédiaire. 4000m représente une barrière psychologique et surtout physique. Au-delà, le souffle devient court, le cœur s’emballe vite et notre vitesse culmine à 5 km/h. Autant hier j’étais très motivé, autant maintenant je resterai bien sous la couette. Je soulève le rideau. Les premières lueurs de l’aube annonce une superbe journée. Grr, même pas l’excuse du mauvais temps pour faire la grasse matinée. Je réveille Nawal en douceur: «viens, ce n’est pas le jour pour trainer au lit ».

12 heures. Altitude 3500m. Nous avons avalé les trente kms vallonnés au fond d’une gorge en guise de petit déjeuner et depuis deux heures, nous montons sur une route en lacet. Coldplay dans les oreilles, je me sens bien. Les endorphines font leur effet et nous montons sans difficulté à petit rythme. Si ça continue comme ça, ça va être du gâteau!
14 heures. Altitude 4000m. Nous faisons une pause piquenique. Au menu, œufs durs, viande de yak séché, coca et gâteaux. Soudain, il se met à neiger. Nous repartons précipitamment. Nous avons déjà subit une tempête de neige lors du passage du précédent col à 4300 m. La température était brutalement tombé à -2° tandis qu’un vent violent nous frigorifiait. Nous en avons gardé un souvenir désagréable même si la tempête avait duré moins d’une heure. Cette fois ci, il ne s’agit que d’un gros nuage, le soleil revient vite.
17 heures. Altitude 4700m. Plus que 50 mètres à monter mais ils sont bien difficiles. Depuis déjà une heure, je compte les mètres restants. Mes jambes ont bien du mal à appuyer sur les pédales. La remorque pèse de chacun de ses quarante kilos. Je scrute le col depuis deux heures. Il semble jouer un jeu pervers avec moi. Plus je m’approche de lui, plus il s’éloigne. Les cols devraient porter des noms de femmes. Le nom de celui-ci est composé de trois idéogrammes sur ma carte chinoise. Les idéogrammes ont-ils un genre ?
17 heures trente. Altitude 4750 m. Ca y est! On y est enfin! Je regarde Nawal qui est heureuse comme moi. Pas le temps de s’attarder. Le vent est fort et glacial. Nous enfilons nos vêtements chauds en vitesse et filons vers la descente. La neige qui recouvre la piste a été transformée en boue par le passage des camions. Je fais attention pour ne pas glisser. Nos jambes sont trempées. Au bout de quelques kilomètres, le bitume réapparait. Notre vitesse s’accélère, les kilomètres défilent.
18 heures trente. Altitude 3950m. Nous arrivons dans un petit village tibétain. Il n’y a qu’un seul hôtel et celui-ci est meilleur qu’espéré. Les chambres sont pourvues d’une salle de bain et il y a même de l’eau chaude!
















Cette dernière photo correspond à un petit tour de tandem avec un gardien de Yak qui visiblement n'avait jamais fait de vélo de sa vie. Heureusement, les yaks se sont écartés à notre passage!












Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire