Présentations


"L'important n'est pas la destination, c'est le voyage" RL Stevenson


Ce site est un blog de voyage d'une famille à vélo. Il a principalement comme but de donner de nos nouvelles à notre famille et amis. Les visiteurs sont les bienvenus.

mercredi 25 mai 2022

Les montagnes dinariques

 



écrit par Nawal

Après une petite hésitation à poursuivre la route côtière croate, nous décidons de passer par les montagnes bosniaques pour leurs côtés sauvages et peu touristiques. La traversée de la frontière se fait après une ascension abrupte sous un soleil ardent qui nous mène à Trebinje, petite ville agréable.

Les jours suivants, nous pédalons à travers les Alpes dinariques. Ces dernières sont paisibles lorsqu’elles se dévoilent ensoleillées ou plus menaçantes avec les orages ou les chiens qui nous coursent! L’ordre des équipages s’inverse dans les montées. Les filles sont devant les garçons (un peu aidées par la fée électricité)! Nous suivons les gorges de la Drina le long d’une route taillée dans la montagne et parsemée de tunnels.




De la Bosnie, nous garderons le souvenir d’un pays montagneux, verdoyant, aux routes paisibles, aux gens très accueillants et amusés par notre présence.

Un après midi, un homme discute avec nous, demande s’il peut nous prendre en photo car il est journaliste et veut écrire un article sur nous (on passe dans plusieurs journaux locaux cf. photo).

Un autre jour, un garçon de 10 ans nous fait un numéro d’équilibriste sur son vélo, après avoir perdu à la course avec nous.

L’ombre de la guerre est cependant encore présente: des maisons détruites cohabitent avec des maisons neuves, des ponts sont criblés de balles et de nombreuses zones du pays sont encore recouvertes de mines. A Foča, nous faisons une halte dans un superbe camping au bord de la Drina. Le décor est idyllique au bord de cette rivière turquoise et contraste fortement avec la lecture de la page Wikipédia relatant les massacres qui se sont déroulés ici même il y a 30 ans.

Impossible pour nous de ne pas faire le parallèle avec la triste actualité mais ce qui nous frappe devant la joie de vivre des bosniaques est la capacité de résilience de l’être humain.







mardi 24 mai 2022

Dubrovnik


 Dubrovnik vue par Matthieu

Nous sommes arrivés à Dubrovnik dans un petit appartement de 4 étages. De ma chambre, je pouvais voir les remparts. Nous sommes restés 3 jours à Dubrovnik. Le premier jour nous avons visité la vieille ville de Dubrovnik. Nous voulions aller sur les remparts pour admirer la vue mais cela coûtait 100 euros pour nous quatre. Nous sommes donc rentrés. Le deuxième jour nous sommes allés à la plage. Le troisième jour, nous avons fait du canoë-kayak. Nous avons commencé par l’ancien port de Dubrovnik puis fait le tour d’une île et nous sommes rentrés sur la plage, toujours en canoë. Nous avons pris un apéritif et nous nous sommes couchés. Le lendemain, au moment de partir de Dubrovnik j’ai ressenti un petit chagrin car je ne voulais pas quitter cette ville mais ce chagrin est vite passé.







Dubrovnik vue par Manu

A l’instar de Venise, New York ou du Machu Picchu, j’ai tellement vu de photos de Dubrovnik que j’ai une impression de déjà-vu lorsque je marche dans la vieille ville. Les photos ne sont cependant pas trompeuses; cette ville est parfaite. Ceint d’une haute muraille, posée sur une presqu’île entourée d’eau cristalline, baignée par le soleil méditerranéen; ses rues blanches et ses nombreuses églises font le bonheur des touristes du monde entier. Les ravages de la guerre ont soigneusement été effacés. Avec ses yachts ancrés dans la rade, ses hôtels de luxe et ses bars branchés, ce bijou croate est clairement voué à attirer une clientèle des plus fortunée.


Les enfants prennent énormément de plaisir à se baigner tous les jours et faire du canoë kayak. Pour ma part, je recherche quelque chose d’autre. La ville musée, les journées à la plage et les spritz sont certes très agréables mais manquent un peu de saveur. J’emmène toute la famille vers un peu d’aventure et d’authenticité: les montagnes bosniaques.



dimanche 15 mai 2022

Le Monténégro

 







Nous avions hâte d’aller au Monténégro et nous ne sommes pas déçus. Nous retrouvons les côtes méditerranéennes déchiquetées plongeant dans les eaux translucides et renfermant des villes millénaires ceinturées de murailles.

Après Budva, nous arrivons dans la baie de Kotor. Nous roulons sur les traces de Pierre Loti l’un de mes écrivains voyageurs préférés. Il a décrit le Monténégro avec sa plume emphatique habituelle: «des montagnes nues, plus hautes et plus verticales, dressant dans le ciel de vertigineuses murailles de pierre ; des mornes effrayants, calcinés, ravinés par le feu du monde primitif, et restés là tels quels, avec leur couleur de braise éteinte ; tout un cataclysme pétrifié, qu’une main terrible aurait suspendu dans l’air…».

Loin de cette description terrifiante, Kotor nous apparaît comme une citadelle vénitienne qu’un géant aurait posé au fond d’un fjord norvégien. L’écrin est sublime et la ville particulièrement bien préservée. Nous décidons d’y passer une journée de repos.

Le lendemain matin, nous laissons les enfants dormir et enfourchons nos vélos pour explorer une route que j’avais repérée depuis longtemps. La route, justement dénommée serpentine, se fraye un chemin à travers la paroi abrupte surplombant Kotor pour rejoindre 1500m plus haut le parc national de Lovćen.

Mon vélo, sans sacoche ni follow-me, me paraît léger malgré ses 15 kg et je grimpe allègrement. La route dessine des lacets presque parfaits et chaque virage offre des vues de plus en plus belles sur les bouches de Kotor. Il s’agit probablement de l’un des plus beaux cols que j’ai roulé et je suis heureux de l’avoir partagé avec Nawal.


Les jours suivants, nous repartons le long de la route côtière en faisant des haltes baignade-pique-nique. Nous nous dirigeons vers une autre cité mythique: Dubrovnik.












L' Albanie

 



Nous ne sommes restés que 5 jours en Albanie. Il est difficile d’avoir un avis objectif sur un pays en si peu de temps. Cependant, ce pays à la porte de l’Europe, frappe par sa pauvreté: des enfants abandonnés à eux-même à côté du port, un réseau routier archaïque, des villages sans âmes, des déchets partout, des sites historiques non mis en valeur et une architecture mêlant le communisme et le récent capitalisme.

Cette pauvreté est soulignée par les nombreuses mercedes de luxe conduites par des jeunes hommes à la conduite souvent agressive.

La ville de Shköder sort un peu du lot grâce à son centre ville agréable et piétonnier.

La bonne nouvelle est que notre pouvoir d’achat a décuplé. Tout est 3-4 fois moins cher qu’en Italie.

De notre court séjour, nous retiendrons surtout la gentillesse des albaniens. Fidèles au principe mainte fois vérifié selon lequel l’amabilité des habitants est inversement proportionnel au PIB du pays, les albaniens se sont montrés extrêmement bienveillants et agréables.



samedi 7 mai 2022

Ciao Italia!

 







Nous avons roulé vers Bari à travers les Apennins. Au cours de ces 6 jours, nous avons successivement:

-mangé dans une trattoria dont le serveur est revenu avec des spécialités offertes par la maison que l’on devait selon lui absolument goûter et qui étaient effectivement excellentes.

-fait notre première étape de plus de 1000m de dénivelé positif.

-répondu des dizaines de fois à des klaxonnements sympathiques par des signes de la main.

-été pris à multiples reprises en photos notamment une fois par une pâtissière qui nous a offert en échange ses gâteaux.

-roulé dans des champs de coquelicots et d’oliviers.

-rencontré un sympathique jeune couple de cyclotouristes français qui nous a rappelé notre voyage d’il y a 12 ans.

-vu un imposant château fort du XIIIème siècle sans aucun rôle défensif (Castel del Monte).

-été arrêté par un policier en voiture. Après un moment d’incompréhension, nous avons compris qu’il voulait simplement savoir comment s’appelait le follow-me.

-visité la vieille ville de Bari, dis au revoir à l’Italie avec un petit pincement au cœur et pris le bateau pour l’Albanie.








dimanche 1 mai 2022

La côte amalfitaine


Les guides touristiques décrivent la route de la côte amalfitaine comme étant l’une des plus belles d’Italie. J’ai du mal avec les descriptions superlatives. J’ai toujours peur d’être déçu. Après l’avoir parcouru en vélo et faute de n’avoir pas roulé sur toutes les routes d’Italie, je ne peux confirmer la proposition superlative; mais cette route est quand même fort jolie. La montagne se jette de façon abrupte dans la mer et sur cette côte peu propice aux constructions, les hommes ont accroché des villages en profitant du moindre terrain plat et en terrassant les autres. La culture reine est celle du citronnier dont l’abondance est en lien avec la lutte contre le scorbut dès le XI ème siècle de la réputée école de médecine de Salerne.


Nous passons à Salerne juste le temps de me racheter un boîtier d’appareil photo. Je n’allais quand même pas finir le voyage avec des photos issues de mon téléphone! (l’ancien Fuji est parti en SAV).


Nous sommes devant un choix: filer vers Bari ou faire un détour d’une journée de vélo pour aller voir des temples grecs à Paestum.

Les enfants choisissent les temples. 30 kms de routes peu intéressantes plus tard, nous nous retrouvons devant des temples grecs datant du VI siècle av JC. Ces derniers, très impressionnants et parfaitement conservés, sont situés sur une colline en pleine campagne. En cette fin d’après-midi clémente, les temples déserts se couvrent d’une teinte dorée et la déambulation prend des allures de voyage dans le temps. Nous ne regrettons pas notre détour!