Nous quittons ma sœur et son mari pour mieux les retrouver chez eux à Vienne. Nous avons hâte d’y être et nous filons le long de l’euro vélo 6 toujours en remontant le Danube. Les arrêts pique-nique se font sur des plages d’herbe en bordure du fleuve, lieux de détente habituels des Hongrois avec leur inséparable barbecue.
Dans notre précipitation vers Vienne, nous faisons l’affront à la Slovaquie de ne même pas passer par le centre de Bratislava. Nous n’aurons vu de la Slovaquie que ses digues, ses banlieues et ses supermarchés.
Enfin, nous arrivons à Vienne. Nous sommes reçus chez Lili et Abdel de façon très agréable. Nous nous sentons vite comme à la maison (les enfants peut-être trop!). Nous y passons 10 nuits soit notre plus grande pause du voyage. Bien sûr, nous visitons Vienne mais nos meilleurs souvenirs sont les moments partagés avec Lili et Abdel. Ces derniers travaillent à l’ONU et nous avons le privilège de visiter ces immenses ensembles de bureaux et de salles de réunion où toutes les nationalités se croisent. Devant l’ONU sont alignés les drapeaux des pays donateurs et les enfants s’amusent à les reconnaître. Dans une salle de réunion vide, ils prennent le fauteuil du président et son marteau pour faire passer leur proposition: «que tout le monde vienne travailler à l’ONU simplement habillé d’une serviette!»
Lili me suggère de faire un détour par la Wachau, région viticole et pittoresque de l’Autriche. Je leur propose de nous accompagner pendant le week-end en louant des vélos. Nous voici donc partis en convoi de 6 vélos le long de la digue qui borde le Danube. Nous faisons une pause pique nique baignade puis arrivons à notre camping.
Nous passons une très agréable soirée devant des grillades. Le lendemain les séparations sont difficiles. Lili et Abdel retournent à Vienne et nous poursuivons vers la Wachau. Pour une fois, le coeur est plus lourd que les jambes.