Présentations


"L'important n'est pas la destination, c'est le voyage" RL Stevenson


Ce site est un blog de voyage d'une famille à vélo. Il a principalement comme but de donner de nos nouvelles à notre famille et amis. Les visiteurs sont les bienvenus.

mardi 17 août 2010

Niagara

Nous sommes à Niagara. Nous avons fait un détour de 300 km pour voir les chutes et nous sommes impatients de les découvrir. Nous traversons la ville et le spectacle est pour le moins déconcertant. A de longues rangées de Motel minables, succèdent des établissements de striptease et de massages. Je ne m’attendais vraiment pas à ça. Le centre même de Niagara ressemble à un parc d’attraction. Partout, clignotent des néons agressifs vantant la meilleure attraction ou la meilleure sensation forte de la ville. Une odeur de graisse s’échappe des trop nombreux fast foods. Les vitrines de ces derniers sont recouvertes de publicité déclinant toute la même idée « manger plus pour moins cher ».
Nous continuons à rouler jusqu’au point de vue sur les chutes. Nous les contemplons et d’une même voix nous nous exclamons « je croyais qu’elles étaient plus grandes que ça !». Un peu déçus, nous allons, comme des milliers de touristes, prendre le bateau pour nous rapprocher des chutes. En bon petit mouton nous suivons la personne devant nous, enfilons nos ponchos bleus et entrons dans le bateau. Nous avons l’impression désagréable d’être des consommateurs d’un tourisme de masse. Le bateau part et les chutes nous apparaissent alors dans toute leur hauteur. Nous sommes tout petit face à ces murs d’eau d’où jaillit une puissance phénoménale. Les embruns sont tels que nous sommes trempés. J’essaye tant bien que mal de protéger mon appareil photo. Un sourire nous monte aux lèvres devant la grandeur de ces chutes qui nous avaient parues si petites vues d’en haut. Nous débarquons et nous nous promenons le long de la falaise. Un rayon de soleil apparait et illumine les cascades. « Et si nous allions boire un café accompagnés de muffins pour compléter notre acclimatation à la culture canadienne? »

lundi 16 août 2010

Camping sauvage



En haut d’une côte, nous apercevons le lac supérieur. Cela fait 20 km que nous cherchons un endroit pour camper sans rien trouver. Il faut dire que nous sommes un peu exigeants. Il nous faut un endroit discret, au calme, plat, confortable, avec de l’eau et sans moustiques. Nous avons même crée un score de notation de camping sauvage basé sur 5 items. L’apparition du lac se double de celle d’une longue plage qui le borde. Pas une seule habitation, l’endroit semble parfait. Nous cherchons puis empruntons un petit chemin à travers les arbres pour aboutir à une plage de sable fin. Des vagues se brisent sur la berge tandis que l’étendue d’eau se perd à l’horizon. Nous n’avons vraiment pas l’impression d’être au bord d’un lac! La tente est installée rapidement et les nouilles cuisent sur le réchaud. Nous en profitons pour aller nous laver dans le lac avant de nous sécher à la chaleur du feu. C’est notre plus beau camping sauvage qui récolte la note de 18/20.

Des cadeaux


Nous montons une côte assez raide le long du lac supérieur. J’espérais que la route longeant le lac serait plate mais depuis 500 km, elle ne fait que monter et descendre. Nous sommes donc en plein effort quand s’arrête une voiture 500m devant nous. Un homme en sort et se dépêche de chercher quelque chose dans son coffre. Je pense qu’il s’agit encore d’un photographe en herbe voulant immortaliser deux cinglés de français suant à grosses gouttes sous un soleil implacable… il n’en est rien. L’homme, imitant les ravitailleurs du tour de France, nous tend à bout de bras deux sodas et un paquet de chocolat. Nous nous arrêtons et entamons la discussion. Il est visiblement ravi de nous rencontrer et nous explique qu’il a beaucoup voyagé en vélo en France dans les années 80. A cette époque, beaucoup de français l’avaient invité chez eux et un inconnu lui avait même donné de l’argent pour dîner à sa santé. Il est actuellement en voyage d’affaire et s’excuse de ne pas pouvoir nous inviter à souper. Il me tend 45 dollars pour notre repas du soir. Je suis un peu surpris par son geste et refuse. L’homme, prénommé Scott met l’argent dans ma sacoche en me disant que si je n’en veux pas, je n’ai qu’à le laisser sur le bord de la route!
Des cadeaux, nous en avons eu beaucoup au Canada: une montre de la part d’Andrew et Amanda, un harmonica de Franck le musicien, deux T-shirts de l’association de D’arcy, une améthyste d’un gérant d’un camping (qui s’est excusé de ne pas nous en avoir donné une plus grosse par peur de trop nous alourdir!), 3 invitations d’hébergement et je ne compte pas les cafés et boissons offerts par des inconnus ni réductions en tout genre dont on a bénéficié. Décidément, les canadiens sont vraiment généreux.